Conception Salia Sanou & Laurent Blondiau
2017 – 60 mn – Français
Metteur en scène / Chorégraphe Salia Sanou
Musique Lynn Cassiers (voix – électro) | Laurent Blondiau (trompette – électro) |Giovanni Di Domenico (Fender Rhodes) | Manolo Cabras (basse), João Lobo (batterie) |
Danseurs Michael Nana, Mariam Traore, Daouda Zerbo, Lucie Ouédraogo, Ibrahim Zongo
Costumes Silvia Hasenclever
Musique/Compositeur Laurent Blondiau
Equipe technique Sam Mary (lumières) Vincent Debast (son)
Production Marie-Pierre Bousquet,
Axe Sud
Soutien CNC
Réalisation Mohamed Athamna
En coproduction avec Met-x
Kawral initie la rencontre de deux univers artistiques apparemment très éloignés : l’univers musical et sonore du collectif Mâäk (ensemble européen dirigé par Laurent Blondiau) rencontre celui de cinq danseurs burkinabés, chorégraphiés par Salia Sanou.
Pendant le spectacle, les corps des danseurs se mêlent aux instruments de musique lors de rencontres physiques, chaque univers faisant un pas vers l’autre. Les corps et les instruments se rapprochent, se frottent, s’éloignent, se confrontent. Chaque rythme et son, geste et mouvement se donnant la liberté de se perdre dans l’univers de l’autre pour se retrouver et se reconstruire. Kawral, ce sont autant d’habitudes qui s’inscrivent dans notre corps et déterminent notre manière de regarder les autres, d’être à l’écoute, de nous exprimer.
Et pourtant, Kawral ne se cache pas derrière une idée conceptuelle, autre que la beauté de la rencontre, instinctive et naturelle. L’énergie et le bouillonnement qui découle du rapprochement entre les musiciens de Mâäk Electro Project et les danseurs de Burkina Faso, fredonne sur un chemin chorégraphique, minutieusement mise en scène par Salia Sanou. La rencontre se fait alors très libre et spontanée, comme un chaos organique avec beaucoup d’improvisation, mais en perpétuelle évolution.
Car Kawral est avant tout un ressentiment: à travers la chorégraphie, le jeu de lumière, le décor, l’énergie des danseurs et le talent d’improvisation des musiciens, le spectateur peut se co-imaginer l’histoire qu’il ressent. Chacun peut créer son monde pendant ce “concert-spectacle”, un monde où le Nord et le Sud se croisent, où des modes de vie différents s’inter mêlent et se découvrent. Et comme toujours, en dehors des rythmes et la virtuosité, il reste le temps pour le jeu, l’honnêteté et l’humour.